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La Commune de Montreux veut construire 11 bâtiments gigantesques aux Grands-Prés

Un espace vert vierge de toute construction sur les hauteurs de la ville, qui jouxte une châtaigneraie protégée.

232 logements, avec activités, crèche et espace communautaire doivent ainsi remplacer le dernier poumon vert de la ville, déjà saccagée par la course à l’urbanisation.

Image: visualisation du projet, tel que proposé par la commune de Montreux

Greenwashing

Face à la diminution de la biodiversité, les villes ont le devoir de conserver des espaces naturels intacts pour les générations futures. 

Bétonner 25 000 m2 de  prairies foisonnantes de vie pour construire 11 immeubles et un parking de 245 places et appeler cela un écoquartier juste parce que quelques espaces verts y sont prévus, est tout simplement grotesque.

C’est un cas typique d’«éco-blanchiment»!

Sacrifier la nature pour un soi-disant Ecoquartier

Cela fait plus de cinq ans que la Commune de Montreux prépare ce projet. Elle a d’abord fait passer un plan partiel d’affectation afin de l’autoriser, puis elle a mis à l’enquête la construction de 11 bâtiments, soit 232 logements sur les «Grands-Prés», ainsi qu’un parking en sous-sol de 245 places, le tout sur la verte prairie qui domine la ville! Afin de justifier ses ambitions, la Commune se targue de proposer le «premier quartier à 2 000 watts de la Riviera». 

Trop de logements vides à Montreux

Montreux n’a pas besoin de construire des logements supplémentaires: actuellement, près de 1 500 logements vacants cherchent à trouver preneur, auxquels s’ajoutent 1500 résidences secondaires, soit un total de 3 000 logements qui pourraient revenir en location. Certes, une partie des nouveaux logements pourrait être louée à des «loyers abordables», comme le suggère la ville, mais rien n’en garantit l’ application effective. Bordée de ces vœux pieux, se voulant «écolo et branchée sur le social», la ville espère ainsi obtenir un blanc-seing pour détruire la nature. Mais pourquoi construire toujours davantage, au lieu de s’attaquer aux problèmes de fond et notamment au coût prohibitif des loyers de la Riviera?

Les Grands-Prés regorgent de potentiel de biodiversité

Cet endroit est merveilleux. Il regorge de biodiversité et de potentiel. Alors pourquoi le sacrifier, quand on pourrait simplement le valoriser, pour offrir aux montreusiens un havre de paix, de nature et de fraîcheur? Pourquoi ne réfléchissons-nous pas plutôt à tirer profit de cet espace, pour permettre à la biodiversité de se redévelopper à proximité du centre-ville? Nous pourrions même en faire un lieu de sensibilisation, d’éducation et de reconstruction du lien perdu avec notre environnement! La « densification » si chère aux promoteurs immobiliers et aux communes, a ses limites – ce que ne manque pas de souligner la Loi sur l’aménagement du territoire: si elle impose certes, la densification des terroirs, elle n’omet pas de préciser qu’il est également essentiel de préserver les paysages et les espaces verts de nos villes.